Bienheureuse Leopoldina Naudet (1773-1834), dimension de cette tempéra : 13 x 17 cm.
Le jour de la « fête » de cette discrète sainte était le 15 novembre dans l’ombre de Saint Léopold III d’Autriche, son saint patron. Depuis sa béatification par le Pape Benoît XVI en 2017, sa fête est le 17 août, jour de sa mort et de son entrée au Ciel.
Le rideau rouge représente la vie à la cour de Florence et de Vienne, où elle était gouvernante. Cette couleur d’un rouge profond, symbole du sang du Christ, relie son offrande d’elle-même par amour pour le Christ.
Pour m’aider dans ce travail, je me suis inspiré de l’unique portrait de Leopoldina Naudet :
Quelques dates de la vie de la Bienheureuse Leopoldina :
31 mai 1773 – Naissance à Florence, sa mère est allemande et son père français. Tous les deux au service et amis du grand duc Léopold 1er de Habsbourg-Lorraine, qui devient le parrain de la petite Leopoldina.
1776 – Leopoldina perd sa mère à l’âge de 3 ans. A l’âge de 5 ans, leur père la confie, avec sa sœur Luisa, à des religieuses. A la demande du grand duc, il emmène ses filles en France pour suivre leurs études et leur éducation auprès des religieuses de Soissons.
1789 -Elle a 14 ans quand son père meurt et à l’âge de 16 ans, Leopoldina et sa sœur deviennent les gouvernantes des enfants du grand duc.
1790 -Le grand duc devient Empereur d’Autriche sous le nom de Léopold II. Les deux jeunes filles suivent toute la cour à Vienne, et grâce à leur foi profonde, ne se laissent pas éblouir par le faste de la plus belle cour d’Europe.
1792 – A la mort soudaine de l’Empereur, âgé de 45 ans, les jeunes filles se mettent au service de l’archiduchesse Maria-Anna d’Habsbourg-Lorraine, qui est la sœur du nouvel empereur François II. Les trois femmes ont le même idéal : se consacrer entièrement à Dieu.
1799 – Leopoldina suit Maria-Anna en Tchéchoslovaquie, et prononce ses vœux religieux. Elle devient supérieure d’une communauté.
1816 – Âgée de 43 ans, et après quinze ans d’expérience de vie religieuse, Leopoldina rassemble autour d’elle une communauté sous le nom des Sœurs de la Sainte Famille qui sont à la fois cloîtrées et apostoliques pour continuer leurs œuvres dans l’éducation. Elles s’inspirent à la foi de la vie cachée de Jésus à Nazareth, et de la vie apostolique du Christ les trois dernières années de sa vie.
Leopoldina ouvre un pensionnat pour les jeunes filles nobles, en même temps que des écoles gratuites pour les enfants et les jeunes non fortunés. Leur maison mère à Vérone devient aussi une lieu d’accueil pour des formations et le catéchisme pour les enfants.
1833 – Approbation de la création de ce nouvelle institut par le gouvernement et le Pape Grégoire XVI.
1834 – Année de sa mort : Son œuvre étant accomplie, sa mission terminée, Leopoldina prophétise que sa fin est proche et elle meurt quelques temps plus tard d’une forte fièvre le 17 août 1834, à l’âge de 61 ans.
Traits de caractère de Leopoldina :
Très sensible et passionnée, d’une grande ouverture d’esprit et très cultivée. Elle souffrait de ne pas réussir à exprimer ce qu’elle ressentait dans son intimité avec Dieu.
Son expérience au service du Grand Duc, puis de l’Empereur, l’avait convaincu de la nécessité d’éduquer culturellement et religieusement les jeunes filles des classes les plus aisées. Un milieu où les femmes risquent de se laisser emporter dans une vie frivole, procurant un sentiment d’ennui, les éloignant des besoins des pauvres.
De santé fragile, Leopoldina a compris que Dieu ne lui demande pas des sacrifices, mais de garder dans son cœur l’amour qu’Il a mis dans son âme, d’être gardienne.
Que sont devenues les sœurs de la Sainte Famille ?
1904 : les sœurs ont dû quitter la clôture pour travailler et subvenir à leurs besoins.
1948 : Les sœurs sont désormais dans la vie active même si l’inspiration de départ est maintenue.
Elles se trouvent actuellement dans le monde à Vérone, au Brésil, aux Philippines, au Mozambique. L’éducation et la formation sont toujours essentielles.
Les étapes de la réalisation