Saint Robert de la Chaise-Dieu

Saint Robert de la Chaise-Dieu

Il m’a été demandé de réaliser une icône pour un petit Robin. Le prénom Robin vient de Robert, dont la racine du mot germanique se traduit par « gloire et brillant ». Il y a de nombreux Saint Robert dans l’histoire de l’Eglise : avec le commanditaire, nous avons choisi de représenter Saint Robert de la Chaise Dieu, fondateur de l’Abbaye de la Chaise-Dieu au XIème siècle.

Cela m’a permis de découvrir une nouvelle fois avec passion, un personnage merveilleux de l’histoire monastique : vous trouverez quelques éléments de sa biographie en bas de cet article.

J’ai choisi de traiter cette icône comme une icône occidentale moderne, en m’inspirant des moines que  Fra Angelico représentait au XVème siècle.  Le buste de Saint Robert se détache sur un fond vert pour rappeler son Auvergne natale et pour rappeler que ce chanoine (prêtre proche de l’évêque) est venu se retirer en pleine nature verdoyante, lieu où sera érigée plus tard l’abbaye.

Etant donné l’humilité et la douceur de ce Saint, j’ai peint les écritures et les lettres de la couleur occidentale de la Sainte Vierge, le bleu.

Les lettres sont calligraphiées selon les règles de la calligraphie occidentale avec l’écriture onciale, écriture officielle de l’église chrétienne à l’époque de Saint Robert.

Les dates de sa vie :

  1001 : Naissance de Robert dans une grande famille d’Auvergne, les Turlande. Sa mère le met au monde alors qu’elle est en chemin, dans une région déserte, non loin de Langeac.

1018 : Il est confié aux chanoines de la basilique Saint-Julien à Brioude.

1026 : Il devient à son tour chanoine. Ordonné prêtre, il se voit confier la charge de la trésorerie du chapitre mais n’aime pas ce genre de vie. Reconnu pour  » sa piété et la bonté de son cœur « , il est attiré par la pauvreté et la charité. Il fait construire, sur ses propres deniers, un hôpital à Brioude destiné à accueillir les pauvres et les pèlerins. Tenté par la vie contemplative, son désir d’aider les autres l’en empêche. Se retirer dans un monastère semble être la solution. Robert décide donc de partir à Cluny pour y rejoindre un parent de sa famille, Odilon de Mercoeur, mais ses confrères et ses protégés se liguent pour le retenir à Brioude. Il s’ensuit alors une période d’inaction qui conforte Robert dans son désir de quitter la vie canoniale pour la vie monastique. L’ordre clunisien, par ses richesses temporelles, sa liturgie ostentatoire et le confort de la vie quotidienne, ne semble pas lui convenir.

Vers 1040 : Il part en pèlerinage à Rome, puis au Mont Cassin, pour étudier et recueillir à sa source la règle de Saint-Benoît de Nursie.

1043 : Fort de cette règle, il rentre en France avec deux de ses compagnons, Etienne et Delmas, et part s’installer près d’une chapelle en ruine, à la source de la Senouire, afin d’y vivre en ermite avec ses deux compagnons. Situé à 1080 mètres d’altitude, ce lieu est décrit comme un pays stérile, froid et perdu, recouvert par la forêt. Il est ensuite rejoint par un nombre grandissant de jeunes gens attirés par sa foi et son charisme, si bien qu’il doit renoncer à la vie érémitique. La petite communauté qu’il fonde adopte la règle de Saint-Benoît, avec toutefois quelques adaptations dues au climat.

1052 : L’Eglise, voyant dans cette communauté grandissante un merveilleux réservoir d’hommes de Dieu, ne tarde pas, malgré les protestations de Robert, à ériger le petit monastère, en cours de construction, en abbaye bénédictine, sous le nom de Casa Dei, ce qui signifie Maison de Dieu. Le pape Léon IX accorde sa protection à l’abbaye.

17 avril 1067 : Mort de Robert de Turlande. Son abbaye est à la tête d’un réseau de 42 prieurés dont une dépendance féminine avec le monastère de Lavaudieu.

Source:  http://www.reseaucasadeen.eu/patrimoine/histoire-de-saint-robert/