Cette création m’a été commandée pour le baptême d’un petit Charles.
La planche de tilleul creusée mesure 25 cm x 35 cm.
Vous trouverez en bas de l’article un résumé de sa biographie. Bien que mort à l’âge de 46 ans, l’œuvre qu’il a accompli est immense.
En me laissant guidée, j’ai choisi de le représenter ainsi :
Saint Charles Borromée est assis sur la cathèdre, le siège de l’évêque, qui se détache sur le fond doré (symbole d’éternité)
Il tient dans sa main gauche la crosse de l’évêque, lui qui fut un bon berger pour son diocèse. Dans l’ornement de la crosse est peint son ange gardien avec lequel il avait un lien particulier.
Dans sa main droite, il tient une coupe de pains, qui rappelle à la fois son amour pour le mystère de l’Eucharistie, et sa proximité avec les pauvres, qu’il allait nourrir notamment pendant l’épidémie de peste à Milan.
Quelques étapes de la peinture :
Biographie de Saint Charles Borromée (1538-1584)
Cardinal et archevêque, restaurateur de la discipline ecclésiastique, né le 2 octobre 1538 au château d’Arona (Milanais), d’une illustre maison de Lombardie ; mort le 3 novembre 1584 à Milan.
Grand artisan dans son diocèse de la Réforme catholique voulue par le concile de Trente. Il érigea le premier de tous les séminaires, restaura la discipline des Ordres religieux et fit ouvrir de nombreuses maisons d’éducation.
Canonisé dès 1610 par le pape Paul V, il est commémoré le 4 novembre.
Charles Borromée naît dans une famille de la haute aristocratie lombarde. Sa mère est la sœur de Giovanni Angelo de Médicis, qui fut pape sous le nom de Pie IV de 1559 à 1565.
Dès l’âge de douze ans, il reçoit la tonsure et le bénéfice de l’abbaye bénédictine d’Arona, laissée vacante par son oncle. Il fait ses études à Milan puis à Pavie.
Quand son père meurt en 1558, il a 20 ans, et doit prendre en main les affaires de sa famille. L’année suivante, son oncle maternel est élu pape à la mort de Paul IV. En 1561, ce même oncle, intervient pour que Charles soit promu cardinal secrétaire d’État, cardinal au titre de Santi Vito, Modesto e Crescenzia, puis légat apostolique à Bologne, en Romagne et dans les Marches.
Bien que le népotisme ne soit, en général, pas une bonne chose, dans le cas de Charles Borromée, Pie IV (son oncle) l’a transformé en vertu. En nommant le jeune Charles cardinal et évêque de Milan, Pie IV a donné à l’Eglise une grâce importante et transformatrice, car Charles est devenu une lumière ecclésiale, théologique et pastorale de premier plan dans une Eglise rongée par les soucis. Charles a incarné les réformes doctrinales, morales et pastorales du Concile de Trente et il n’a pas seulement renouvelé son diocèse, mais il est devenu le modèle pour le renouvellement de l’Eglise en général.
Il institua au Vatican une académie composée d’ecclésiastiques et de laïques ; il y faisait le soir des conférences, qui furent publiées sous le titre Noctes Vaticanae.
Ce fut seulement en 1565 que le pape lui permit de résider dans son diocèse de Milan. Depuis lors, il ne cessa jamais d’y demeurer.
C’est avec raison que Charles Borromée a été appelé le modèle des évêques et le restaurateur de la discipline ecclésiastique : il a fait constamment preuve en son épiscopat d’une vertu, d’une science, d’un renoncement et d’une persévérance qui justifient complètement ces titres.
Pendant la famine de 1570 et la peste de 1576, il déploya une activité, une charité et un dévouement auxquels l’histoire a gardé une place.
Il fonda, en outre, plusieurs séminaires et établit la congrégation des Oblats, voués à s’offrir et à se porter partout où les besoins de l’Église les réclamaient. Ces réformes ne s’accomplirent point sans de vives résistances de la part de nombreux membres du clergé.
Par une lettre apostolique du 26 avril 1932, le pape Pie XI désigne saint Charles Borromée patron de tous ceux qui s’engagent à instruire les autres dans la foi et, parmi eux, les catéchistes et les séminaristes.
Il est aussi patron de la ville de Milan. La ville de Chalon-sur-Saône en a aussi fait son saint patron à l’époque moderne, la municipalité ayant alors choisi de le remercier de cette façon pour son intercession lors d’une épidémie de peste.
Charles de Foucauld (1858-1916) a été baptisé un 4 novembre, le jour de la fête de son saint patron.
Prière de Saint Charles Borromée à son Ange gardien :
« Ange saint qui adorez toujours la Face du Père éternel, comme vous la voyez toujours ; puisque Sa bonté suprême vous a commis le soin de mon âme, secourez-la sans cesse par sa grâce, éclairez-la dans ses ténèbres, consolez-la dans ses peines, échauffez-la dans ses froideurs, défendez-la dans ses tentations, gouvernez-la dans toute la suite de sa vie. Daignez prier avec moi ; et parce que mes prières sont froides et languissantes, embrasez les du feu dont vous brûlez, et portez-les jusqu’au trône de Dieu pour les lui offrir. Faites par votre intercession que mon âme soit humble dans la prospérité et courageuse dans l’adversité ; qu’elle s’anime dans la ferveur de sa foi et par la joie de son espérance, et que, ne travaillant dans cet exil qu’à avancer vers sa céleste patrie, elle aspire de plus en plus, par les gémissements d’un ardent amour pour Jésus son Sauveur, à L’adorer éternellement, et à jouir enfin avec vous, dans la compagnie de tous les saints Anges, de cette gloire ineffable qu’Il possède dans tous les siècles. Ainsi soit-il. »