Modèle de départ pour l’interprétation d’une icône du XIIIème siècle
Cette icône de Saint Serge conservée au monastère de Sainte-Catherine du Sinaï est un exemple représentatif des icônes dites « des Croisés ».
Les icônes des Croisés associent l’art byzantin et l’art occidental et démontrent que des artistes latins, arrivés à Jérusalem lors de la 4e Croisade, se sont fortement imprégnés des œuvres byzantines.
D’après certains historiens, l’icône a vraisemblablement été réalisée à Acre (aujourd’hui en Israël, dans la baie de Haïfa), principale place militaire croisée située au bord de la mer Méditerranée à 150 km au nord de Jérusalem.
Après la chute de Jérusalem en 1244, Saint-Jean-d’Acre est devenu le plus important centre de production de livres, mais également le lieu de réalisation d’un nombre important d’icônes d’inspiration byzantine et de style occidental.
C’est un italien du Sud qui est proposé par les historiens pour avoir peint cette icône. La minutie des lignes et la perfection du rendu, les attitudes des personnages aux visages ronds et aux grands yeux expressifs sont des caractéristiques permettant d’associer cette icône à l’atelier de Saint-Jean-d’Acre, connu comme « l’atelier des saints soldats ».
Une femme agenouillée avec un voile noir, dans des vêtements et une posture nettement occidentaux, est la donatrice.
Ce qui distingue le saint cavalier des exemples byzantins parallèles, c’est l’importance accordée au grand étendard avec la croix rouge sur champ blanc. L’artiste s’est efforcé de mettre en évidence l’emblème, qu’il reproduit aussi à l’intérieur du bouclier et sur la selle. Cette bannière est l’emblème des chevaliers croisés. Il y a aussi une influence orientale marquée dans la forme du carquois.
Dans une œuvre de Terre sainte, carrefour de tant d’influences artistiques et culturelles, de telles caractéristiques surprennent à peine. Ces icônes peintes par des artistes français et italiens sous l’influence byzantine ont été conservées au Monastère Ste Catherine du Mont Sinaï.
Mise en forme du dessin au crayon sec 4 H.
Assiette à dorer … dorure
Détail de l’assiette à dorer or « Versailles » teinté doré et or blanc
et de la gravure de la frise pour le bouclier et l’armure
Peinture des proplasmes (fonds) rouges en utilisant le pigment rouge cadmium pourpre véritable.
Peinture des proplasmes suite…
Peinture des proplasmes suite…
Les proplasmes sont terminés.
Détail de l’œuvre terminée