Icône de Saint Léon Le Grand

Icône de Saint Léon Le Grand

Saint Léon Le Grand est un Pape du Vème siècle.
Son nom est écrit en latin sur l’icône : SANCTUS LEO MAGNUS.

Représentation

Le visage de St Léon est entouré d’une grande auréole dorée qui se détache sur un fond bleu nuit. Benoît XVI dit, concernant St Léon et les pères de l’Église, que ce sont de « Véritables astres qui éclairent de loin »: Saint Léon était bien cette étoile dans la nuit dans une époque troublée.

De sa main droite il bénit, et dans sa main gauche il tient la « férule » qui est le «bâton» liturgique réservé au pape. En effet il ne porte pas la crosse des évêques mais cette férule en forme de croix. St Léon tient la férule crucifère triple qui est utilisée pour les événements solennels de la vie de l’Église, comme  par exemple l’ouverture de la Porte sainte de Saint-Pierre au moment des jubilés.

Sa coiffe est la tiare papale réservée aux papes à l’époque. Les 3 couronnes représentées dans cette coiffe signifient la nature du «pouvoir» du pape, «politique, spirituel et moral».

Il porte un manteau rouge qui exprime la fonction de témoin du Christ. Depuis l’antiquité, le manteau rouge est un signe impérial. Dans l’Église le rouge est la couleur des martyrs, des témoins du Christ.
Les ornements sur le manteau sont réalisés à la feuille d’or.

 

Biographie de Léon Ier, 45ème Pape de l’Église catholique de 440 à 461

Sa fête est le 10 novembre

Pontificat du 29 septembre 440 au 10 novembre 461, né à Tuscie, Étrurie (l’actuelle Toscane)

Élu en 440, son pontificat dura plus de vingt ans, dans des temps troublés. « Les invasions barbares, l’affaiblissement de l’autorité impériale en occident, une forte crise sociale poussèrent l’Évêque de Rome à jouer un rôle notable jusque dans les affaires politiques ». Ainsi en 452 Léon rencontra Attila à Mantoue dans l’espoir de dissuader les Huns de poursuivre leurs opérations dans le nord de l’Italie.

Trois ans plus tard il traita avec Genséric qui s’était emparé de Rome afin que soient épargnées du pillage les basiliques du Latran et du Vatican, ainsi que St.Paul hors les murs, dans lesquelles la population avait trouvé refuge.

A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon Ier démontre « sa grandeur dans le service à la vérité et à la charité, dans l’exercice assidu du langage théologique et pastoral à la fois… Toujours attentif aux fidèles et au peuple de Rome.

Sous son pontificat se tint le Concile de Chalcédoine, le plus important de tous les précédents puisqu’il « affirma l’union en la personne du Christ des natures humaine et divine, sans confusion ni séparation ».

Ce Pape, a souligné Benoît XVI, évalua de manière aigüe la responsabilité du successeur de Pierre, dont la mission est unique dans l’Église car « seul cet apôtre a reçu ce qui a été annoncé aux autres. Tant en orient qu’en occident », saint Léon a su exercer cette responsabilité en intervenant ici ou là mais toujours avec prudence, fermeté et lucidité, que ce soit par écrit ou par le biais de ses envoyés. Il démontra combien l’exercice de la primauté romaine était, comme elle l’est aujourd’hui, pour servir efficacement la communion qui caractérise l’unique Église du Christ ».

Source : Lettre du pape Benoît XVI, le 5 mars 2008 – Site du Vatican

Les étapes de la peinture :

Plus d’éléments sur son pontificat …

Il devint diacre de l’Église de Rome aux alentours de l’an 430 et, avec le temps, il y acquit une position d’importance. Ce rôle en vue incita Galla Placidia, qui à ce moment exerçait la régence sur l’Empire d’Occident, à l’envoyer en Gaule pour résoudre une situation difficile. Mais, le même été, mourait le Pape Sixte II (dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure), et ce fut justement Léon qui fut appelé à lui succéder, ce dont il reçut la nouvelle alors qu’il remplissait sa mission pacificatrice en Gaule. Rentré à Rome, le nouveau pape fut consacré le 29 septembre 440. Commençait un pontificat qui allait durer plus de vingt-et-un ans et qui est certainement l’un des plus importants dans l’histoire de l’Église.

Il devint Pape à une époque troublée : c’était la lente agonie de l’empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes. Pour l’Église, c’est le risque d’éclatement en de nombreuses hérésies. En particulier les monophysites qui acceptaient la divinité du Christ mais refusaient qu’il soit vraiment homme; les nestoriens qui acceptaient que Jésus soit vrai homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu.
Léon Ier apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople par une lettre dogmatique ‘le tome à Flavien’, qui sera la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard: le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine.

En 452, il sauve Rome des hordes d’Attila, mais ne peut empêcher le sac de Rome par les Vandales en 455. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral.

Benoît XVI, 5 mars 2013 :

« Poursuivant notre route chez les Pères de l’Église, véritables astres qui éclairent de loin, nous rencontrons ensemble aujourd’hui la figure d’un Pape qui, en 1754, fut proclamé Docteur de l’Église par Benoît XIV : il s’agit de saint Léon le Grand. Comme le souligne l’épithète qui lui fut très tôt attribuée et que la tradition a conservée, il fut vraiment un des grands pontifes qui a honoré le Siège romain, contribuant considérablement à en renforcer l’autorité et le prestige. Premier évêque de Rome à porter le nom de Léon, qui fut ensuite adopté par douze autres Souverains Pontifes, il fut aussi le premier Pape dont les sermons nous sont parvenus, adressés au peuple qui se pressait autour de lui pendant les célébrations. Penser à lui vient spontanément à l’esprit dans le contexte actuel des Audiences générales du mercredi, rendez-vous qui depuis quelques décennies est devenu pour l’Évêque de Rome une forme usuelle de rencontre avec les fidèles et avec de si nombreux visiteurs provenant de toutes les parties du monde. »